Une vie bien trop calme

L’écriture de mon dernier article n’a pas été chose aisée. J’en avais déjà parlé un un peu sur le blog mais pas façon si ouverte dans un article entier. J’ai d’abord voulu mettre cet article sous mot de passe et ne l’envoyer qu’à celles qui me le demanderait. Et puis, je me suis dit, pourquoi ? Et si cet article pouvait m’aider à y voir plus clair ?

Je ne pense pas que ça m’ait aidée. Pourtant vos commentaires m’ont beaucoup touchés par leur bienveillance et leur non-jugement surtout. C’était très important pour moi. J’ai appris à faire le tri dans les commentaires et à prendre du recul donc je savais que j’aurais pu gérer quasi n’importe quoi.

Mais, je me suis rendu compte en vous lisant que la situation me pesait encore bien plus que je ne le pensais. C’est bien simple, je ne supporte plus ma vie et ce peu d’action. Pas uniquement dans ce domaine là d’ailleurs mais dans tous les domaines de ma vie. C’est le calme plat, je veux une tempête. Que ça bouge…

Ma vie est routinière. Je me lève, je vais au boulot, parfois au sport, seuls moments où je me sens vivante d’ailleurs. Puis je lis, j’écris ici ou ailleurs. Pus ici qu’ailleurs. Ce projet de roman est resté en suspens. Comme à peu près tout ce que j’aurais aimé entreprendre.

ces choses que j’aime…

La photographie est un talent que j’ai eu longtemps envie de développer, il fut un temps ou j’étais même plutôt douée ou en phase de l’être. Et puis quand il est parti, cette envie est partie avec lui. Tenir un appareil photo est devenu assez compliqué depuis… Et puis la peur toujours et encore. Je ne suis pas une aventurière dans l’âme qui pourrait partir seule en vadrouille photographique, j’aurais bien trop peur de me perdre…

Il y a aussi le chant. J’ai toujours aimé chanter depuis toute petite. Mais étant donné que je ne chante que dans ma chambre, je ne sais pas si je suis douée. A part sur quelques vidéos Youtube, personne ne m’a jamais entendue chanter en vrai longtemps voulu prendre des cours puis je n’ai jamais osé franchir ce pas. Peur de ne pas être douée, et qu’on ne me dise que je ne soit pas du tout faite pour ça.

L’écriture. Elle aussi elle me poursuit depuis toute petite. Déjà en primaire j’écrivais des nouvelles. Je suis triste de les avoir jetées plus tard. J’aurais aimé me relire. Je me rappelle que c’était sûrement très cucul la praline mais au moins j’écrivais… Adolescente, j’ai écrit des paroles de chanson… Peut-être les chanterais-je un jour ?

Et puis, le sport. Une révélation depuis plus de 3 ans moi qui n’était pas sportive pour un sou et la dernière à être choisie dans les équipes à l’école. Aujourd’hui j’ai appris à nager alors que il y a deux ans j’étais encore aquaphobe et je fais du sport en salle environ deux ou trois fois par semaine. C’est ma soupape. Mon bol d’air frais. J’ai tellement besoin de ça pour aller bien…

trop seule…

Malgré toutes ces choses, ma vie est plate. En réalité, je n’ai que très peu d’ami(e)s. Ou alors ceux qui vivent loin et rencontré sur Internet, pour la plupart vu au moins une fois et sinon pas encore eu l’occasion. Mais du coup, quand je ne suis pas au boulot, quand je ne suis pas au sport. Je m’ennuie. Même si je passe mon temps à lire, à écrire ou à regarder des séries.

Je crois que j’aimerais passer du temps avec des gens. Faire des rencontre amicales qui seraient près de chez moi. Faire des sorties, d’amuser. Tout ce que je n’ai jamais fait dans mon adolescence et qui me manquent malgré que j’ai toujours donné l’impression que non.

Je me sens dans une impasse. Me voilà à un tournant de ma vie. Je ne sais pas si ce sont les trente ans qui approchent mais j’ai envie de tout changer. De me sentir vivante. De faire un tatouage, qui expliquerait ma détermination parfois… Le courage que j’ai eu de perdre 25 kilos, d’affronter ma peur de l’eau. Ce courage que j’ai eu mais qui me manque dans ma vie amoureuse, dans ma vie amicale, dans ma vie professionnelle.

oser la confiance en soi

J’aimerais que ce courage me donne confiance en moi dans tous les pans de ma vie. Oser faire des rencontres, me casser la gueule aussi parfois, tomber mais toujours se relever. Ne plus avoir peur de rien, jamais. Faire ce dont j’ai envie. Chanter, écrire, rencontrer, sortir, m’amuser. Faire du sport, apprendre les bases de la nutrition. Terminer le roman commencé. L’envoyer à des maisons d’édition. Participer à des concours d’écriture.

Me trouver jolie. Ne plus avoir peur de rencontrer un mec après lui avoir parlé sur un site de rencontres. Ne plus avoir peur qu’il ne me trouve moins joli qu’en photo. Avoir suffisamment confiance en moi et en mon charisme pour qu’il me trouve charmante. Ne plus être jalouse, possessive et excessive. Ne plus attendre trop de lui. Me suffire à moi-même. Vivre… Être en paix avec moi-même…

24 Replies to “A l’aube de mes trente ans…”

  1. L’insouciance, le courage, la zone de confort, bien des mots qui peuvent nous pourrir la vie. Lance toi, le temps passe vite, arrête de réfléchir. Plus le temps passe et plus c’est dur, et j’approche plus des 40 ans que des 20. Et je regrette de ne pas avoir écouté mes collègues quasi retraités qui à l’époque de ma séparation me disaient, attention plus tu attends, plus ça sera difficile de refaire ta vie. Que de vérités et malgré des histoires, 6 ans après je suis encore seule. Je suis en mode coup de pied au cul sur plusieurs choses sinon je vais me laisser dépérir, heureusement que je suis allergique aux chats, sinon j’aurais été en mode cliché ☺

  2. ça te dirait de venir en Normandie pour séjourner quelques jours chez moi ? En plus de se rencontrer en vrai, on pourrait discuter, on pourrait sortir et ça te changerait les idées 😉 c’est une invitation, à prendre ou à laisser, ma porte t’est ouverte, sache-le.

    Il te faut réussir à sauter le pas par rapport à ces peurs qui te paralysent. Est-ce que tu te soucies de ce que les autres pensent ? Parce que j’ai l’impression que c’est leurs regards, leurs jugements qui t’empêchent de te lancer. Va prendre des cours de chant si tu veux tester ton niveau – je trouve que tu as une très belle voix, de ce que j’ai pu entendre, tu chantes juste, tu dois donc avoir l’oreille, et c’est déjà beaucoup ! Je reviens au sport qui semble être le moteur du changement chez toi. VIsualise ce qui te motive quand tu fais du sport, essaie d’utiliser cette même motivation, cette même envie pour qu’elle te booste et t’aide à dépasser tes peurs.

    Ne plus avoir peur… je ne sais pas si c’est possible… il peut toujours y avoir un peu de stress, d’appréhension, de retenue… mais les gens ne sont pas tous méchants, tout le monde ne juge pas, il y a vraiment des personnes bien autour de chacun d’entre nous 🙂 le truc, c’est peut-être d’être prête à s’ouvrir aux autres, ne pas se braquer, ne pas vouloir prouver quelque chose mais juste être soi-même, prendre ce qu’on nous donne, et donner sans penser qu’on paraîtra ridicule. Il ne s’agit pas d’avoir des amis partout, mais un petit groupe de personnes qui sauront être là pour toi et pour qui tu seras là également.

    <3

    1. Je prends bonne note de la proposition, je ne dis ni oui ni non, c’est un truc que je dois oser, c’est le genre de truc que je n’ose pas et que j’aimerais pourtant, donc ce serait un bon exercice, c’est pourquoi j’y réfléchis !
      Oui, le jugement des autres me paralyse aussi. Quand je fais du sport, je peux avoir le ciel qui me tombe sur la tête je ne le vois pas, je suis dans ma bulle, poussée par l’adrénaline et l’envie d’aller encore plus loin. c’est ce qui me manque dans la vie oui.
      merci bcp pour tout ma Julie !

  3. J’aurais pu écrire chaque mots de cet article je crois. J’aimerais osé aussi, avoir confiance, savoir me casser la gueule et me relevé pour aller vers du meilleur.
    On y arrivera peut être un jour. Enfin le temps passe, j’ai passé les 30 ans depuis longtemps pour ma part et je sens que les portes sont de plus en plus dures à ouvrir.
    Mais envie d’y croire encore un peu, pour le moment. Même faiblement. Il ne reste rien sinon.

  4. Je pense qu’on a déjà toutes vécu une situation similaire à la tienne, cette horrible impression de passer à côté de sa vie… Et à chaque fois que j’éprouve cette sensation, je finis toujours par me dire « tiens qu’à moi de changer les choses », je suis persuadée qu’on est notre seule barrière! Ce n’est pas facile, mais rien que de se lancer de petits défis par moments nous met déjà en confiance. Tu es jeune, tu as des rêves plein la tête, et ce serait dommage de laisser la peur ou un manque de confiance t’empêcher de faire ce que tu veux 🙂 Tu souhaites que ta vie bouge, soit différente, alors fais en sorte que ça arrive, sans trop te poser de question, ton instinct t’indiquera toujours le chemin à prendre 🙂

    Bisous!
    Adèle

    1. c’est tout à fait ça, il y a ma vie, et moi à côté, qui ne reconnait pas cette vie, qui ne l’assume pas et qui la porte comme un fardeau parce qu’elle ne va pas du tout dans le sens que je voudrais.
      je sais que c’est à moi d’agir pour la faire tourner dans le sens que je voudrais mais mes peurs me paralysent trop !
      merci bcp en tout cas pour tes encouragements !

  5. Chère Dounia,

    On sent que ça te pèse, et même temps, on sent l’envie. L’envie de s’en sortir et d’aller de l’avant. Sert toi de cette envie comme moteur ! ne la laisse pas s’échapper, ne laisse pas tes peurs guider ta vie. Les peurs sont irrationnelles, mais tellement difficiles à dépasser parfois. Tu sais je suis une timide aussi.. et ça n’a pas été facile parfois d’aller vers les autres, de s’inscrire a une association sportive et d’y aller alors que je ne connaissais personne… mais je suis tellement heureuse de l’avoir fait avec le recul ! tu aimes faire du sport, mais les salles, ça reste des endroits où l’on est seul. Pourquoi n’essayes tu pas de t’inscrire dans une association sportive ? un sport co ? quelque chose qui te fait envie.. c’est un excellent moyen pour faire des connaissances en vrai, et pour se faire des amis. Pour moi c’est ce qui s’est passé, j’ai débarqué dans une petit ville de province sans connaitre personne, et l’association sportive m’a permis de me faire mes premiers amis, même si le premier pas a été difficile à franchir.. mais il suffit d’une personne qui te sourit et qui vient vers toi pour ça démarre ! Et puis en tant qu’apprentie coach, je pense que tu es une candidate idéale pour un coaching ! l’envie est là, il faut juste que quelqu’un t’aide à franchir les caps.. tu es une belle personne !

    1. bonjour et merci pour ton commentaire !
      c’est complètement ça, mes peurs guident ma vie, me freinent et m’empêchent de me réaliser pleinement.
      oui les salles on reste seule mais j’ai quand même appris à parler avec des gens, j’ai qq connaissances la bas mais c’est sur qu’en dehors on ne se voit pas.
      l’envie est là, mais la peur est plus forte, j’ai hâte qu’un jour, je mette toutes mes peurs à la poubelle, et là attention, je sais que je ne laisserais personne se mettre en travers de mon chemin ! le jour où je saurais ou je veux aller et comment je veux vivre ma vie, attention les yeux !

  6. J’ai eu grosso modo cette conversation juste cet aprem avec un autre blogueur qui n’ose pas non plus faire certaines choses, qui n’a toujours pas rencontré l’amour (donc toujours puceau) etc… Je suis de base un peu timide et je comprends certaines choses que tu ressens. Je suis passée par là (pourtant je sortais et tout ça mais je sentais que c’était encore insuffisant, que je ne prenais pas assez de risques, que j’étais un peu enfermée dans une routine) et j’ai compris une chose : ma seule barrière, c’était juste moi-même. Certes, parfois je suis encore freinée mais j’ai changé certaines choses dans ma vie. Et mine de rien ça a payé.
    J’ai décidé de me prendre une année « sabbatique » dans le sens où après mes études, j’ai eu besoin de prendre du temps, de changer d’esprit. Ne trouvant pas de travail, je me suis lancée dans le service civique, un bon compris entre le bénévolat et le monde professionnel. J’ai tout fait pour travailler en équipe pour que je puisse côtoyer des gens et pas juste vite fait, mais vraiment nouer des liens. A côté je donne aussi des cours. Je continue toujours de voir mes amis, d’aller au ciné et tout ça mais je profite maintenant plus de la nature, je participe à d’autres types d’activité : jeux de rôles, jeu de traduction dans des cafés culturels. Résultat : J’ai rencontré mon copain, plus globalement d’autres amis, je fais d’autres activités qui me font du bien et qui m’ouvrent l’esprit, tout ça en seulement quelques mois. Donc j’ai juste envie de dire : ose. N’aies plus peur. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire mais une fois que tu auras fait le premier pas, ça va rouler et tu prendras confiance en toi !

    1. ce blogueur en parle t-il sur son blog ? juste pour aller commenter le cas échéant…
      je sais très bien que je suis ma propre barrière, j’en prends conscience petit à petit et je sais que c’est le manque de confiance qui me pourrie la vie !
      Je sais qu’il faut que j’ose, mais le savoir est un premier pas, j’espère un jour réussir à braver tout ça. tu sais que j’ai deja réussi à braver la peur de l’eau, c’est aussi un premier pas… et vu que ça fonctionne, pourquoi pas le reste ?

  7. Non, on en a parlé sur twitter ! (je peux te donner des détails par mp)
    OUUUAIIS là tu vois, ce que tu dis c’est super positif !! Il faut que tu continues dans cette voie 😀

    1. honnetement je pense prendre un cahier et écrire ce que je veux faire, ce que j’ose faire, ce que j’ai réussi à faire etc etc, tu vois le truc ? ça va m’aider je pense !

  8. Oui c’est une bonne idée ! J’ai pas fait un cahier aussi organisé mais quand je suis énervé ou quand j’ai des doutes, j’écris dans un petit carnet consacré à ça, mine de rien, c’est très libérateur !

  9. Oh merde, je crois que tu es moi. Enfin c’est l’impression que j’ai. 31 ans, je ne veux pas d’enfants, une énorme carence de confiance en moi. Je suis plutot solitaire, grande angoissée. … je voudrais écrire un livre mais la peur de ne pas aller au bout me paralyse par exemple. Je bosse bcp sur tout ca ces derniers temps et je viendrai voir sur ton blog comment tu vas. J’aime bien ton écriture et le ton est très sincère.
    Je nous souhaite d’aller mieux (ouais je fais d’une pierre 2 coups je minclue dedans) et de nous libérer de toutes ces croyances limitantes. Des bisous

    1. merci bcp pour ton commentaire. ça m’apaise un peu de me sentir moins seule même si ça a un côté un peu égoïste.
      grande angoissée c’est ça, je suis vraiment trop anxieuse, tout me fait peur, c’est insupportable à la fin.
      comment tu bosses la dessus ? je te souhaite aussi d’aller mieux ! merci encore 🙂

      1. Oh ne te sens pas égoïste ça fait toujours du bien de ne pas être seule. Et je suis sûre que tu ne les pas du tout c’est juste les angoisses qui nous coupent du monde parfois. Pour bosser dessus je vais en thérapie tout simplement. J’ai hésité, c’est pas toujours facile mais je sens que ça avance. On s’applique à me faire casser tous mes mécanismes de défense pour que j’ose enfin être vraiment moi… parfois j’ai vraiment l’impression de foutre un gros bordel dans ma vie. Mais j’évolue doucement.
        En tout cas j’aime bcp ton blog et ton écriture alors je te dis à très vite ?

  10. Alors pour moi qui suis bien au delà des 30ans, plutôt flippée de tout, peu aventurière et qui manque de confiance en moi même si j’aime les voyages et les aventures humaines, sportive etc. J’ai remarqué que chaque fois que j’ai osé saisir une opportunité qui se présentait, c’est d’abord que je n’en pouvais plus de tourner en rond, que ça devenait une vraie nécessité, ensuite que le projet me paraissait tellement dingue que ma tête ne réussissait pas à m’embrouiller pour me faire reculer….Donc, je me suis dis, j’y vais, je plonge, je ne réfléchis pas, pas du tout et quand le doute arrive, je stop tout…c’est ainsi que je suis partie en Afrique, au Togo pour mener un projet humanitaire et ce fut une des plus belle expérience de toute ma vie…
    Dans l’avion, je te jure que je n’en menais pas large mais je ne pouvais plus reculer…J’ai mis le pied sur le tarnac de l’aéroport de Lomé et j’ai su à l’instant même que je n’avais plus peur. C’était assez dingue et j’ai vécu des expériences qui quand j’y pense aujourd’hui encore me paraissent tout à fait folle…Je n’avais plus peur de rien. Bon après les peurs sont revenus mais maintenant, j’ai la méthode, je sais ce que je dois faire quand la routine et les peurs sont de retours…Vas-y Dounia, prend un beau projet, celui qui te plait le plus, que tu aimerais vraiment accomplir, un projet qui te semble fou et qui est possible vite, vas-y sans réfléchir, fonce, ne laisse pas te tête broyer ton désir et on en reparle après ! Tu es prête, ne doute plus…et la vie fera le reste pour toi !

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