Hier, je lisais l’article de Marie-France qui se posait des questions sur la gravité ou non d’une situation. Elle pensait alors que le mot « grave » s’appliquait uniquement lorsqu’une situation était irréversible, qu’on ne pouvait plus revenir en arrière, en cas de maladie grave, ou la mort etc etc… Elle disait qu’elle arrivait toujours à relativiser toutes les situations.

Je pense que la notion de « gravité » face à une situation est très subjective, en effet, ce qui est « grave » ou ce qui ne l’est pas va dépendre de la personne à qui cela arrive, de son caractère, de son vécu, de son ressenti et de sa sensibilité. Nous n’avons pas tous les mêmes armes même face à une même situation.

Quand vous dites à quelqu’un qui vient de se faire plaquer par son copain par exemple, « ce n’est pas grave, il y a pire dans la vie, ressaisie toi etc etc ». La personne le pense certainement au fond d’elle même, mais son chagrin peut lui paraître insurmontable alors qu’à vous cette situation ne vous paraît pas si grave…, si la personne a souffert de l’abandon, le fait de se faire quitter, peut-être ressenti comme une véritable déchirure et l’impression de ne jamais s’en remettre.

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On pourrait sortir des tas d’exemple de la sorte, la douleur notamment. Elle n’est pas ressentie de la même façon, à la même échelle, même pour une même « maladie » selon les personnes toujours pour les mêmes raisons. Il est important de bien comprendre que les différences de caractère, de ressenti, de vécu et de sensibilité auront un impact sur la façon dont on va accueillir une situation.

Il est important de ne pas minimiser la souffrance d’autrui, ni même la sienne. Il est important de ne pas se sentir coupable de mettre plus de temps qu’une autre à se remettre d’une situation, rupture par exemple. On peut aider l’autre à aller mieux, mais lui dire que « ce n’est pas grave » n’est selon moi, pas une bonne formulation.

Dire que ce n’est pas grave est une justification, un moyen de passer à autre chose or il est important de comprendre pourquoi telle chose est arrivée et que si elle est grave, comment nous pouvons la changer, et ce n’est pas en tirant un trait dessus en se disant « ce n’est pas grave » qu’on va apprendre à changer et prendre conscience d’une situation.

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Alors on peut aussi également dire que ce n’est pas grave pour ne pas inquiéter ses proches, mais il est important de ne pas être dans la minimisation d’une situation, dire « ce n’est pas grave » car on ne veut pas en parler et dire « ce n’est pas grave » car on veut prendre le temps de comprendre les choses par soi-même n’est pas la même chose. Il est important de savoir aussi parfois s’écouter et écouter les autres. Quand on vous dit d’aller chez le médecin par exemple, parce-que vous avez chuté sur la tête et que vous répondez « ce n’est pas grave », c’est non seulement de la minimisation mais également de l’inconscience, car vous pourriez avoir des séquelles de cette chute.

Je pense que toutes choses, toutes situations, graves ou non, sont là pour nous faire prendre conscience de certaines choses, que rien n’arrive par pur hasard dans la vie, qu’on apprend, qu’on sort grandi de chaque situation un peu « dure » qui puisse nous arriver, que pour la comprendre il faut l’analyser et ne pas se dire que ce n’est pas grave, par envie d’être toujours optimiste. Il est normal d’avoir des coups de mou, d’être parfois négatif. Il est important de ne pas taire ses émotions. Les accepter et comprendre pourquoi elles nous submergent peuvent nous aider à surmonter et analyser une situation vécue.

Qu’en penses-tu ?

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3 Replies to “Ce n’est pas grave . . .”

  1. Je pense qu’il me faudrait lire l’article de Marie-France.
    Je pense que ton positionnement est juste, et j’aurais tendance à penser comme toi. Il n’est pas bon de minimiser une souffrance, c’est important de la connaître qu’elle soit physique ou psychologique pour ensuite définir quoi faire face à elle.
    Le degré de gravité d’une situation dépend de là où on se place, et si on voit quelqu’un souffrir, vaut mieux éviter de dire « Ce n’est pas grave, tu t’en remettras » car ça peut blesser plus qu’autre chose. Même si l’intention de la personne est de te remettre debout en te disant que tu vas t’en sortir, la formulation est un peu maladroite.
    Chacun perçoit la douleur, la souffrance, les difficultés d’une façon différente, et il faut respecter le temps que ça prendra pour chacun de s’en sortir et d’aller de l’avant. On arrive tous avec un certain bagage face aux épreuves de la vie, et il est important également que ce soit respecté.
    Je t’embrasse !

  2. Mon copain lui me dis tout le temps que ce n’est pas grave parce qu’en fait il ne sait jamais quoi répondre à mes soucis ?

  3. Je te rejoins complètement. C e qui est grave pour quelqu’un ne l’est pas forcément pour quelqu’un d’autre. Ça dépend de beaucoup de chose… du caractère de chacun, de son vécu, de sa sensibilité, des armes et des forces de chacun…
    Mais c’est vrai que parfois on a tendance à se dire « ce n’est pas grave » pour minimiser la situation pour ne pas tomber et surtout continuer d’avancer jusqu’à parfois un trop plein lorsque les épaules ne sont plus assez larges…
    Ne pas minimiser, s’écouter et écouter les autres permettent d’éviter des chutes bien plus brutales ensuite…

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