Je viens de regarder la fiction « Mention Particulière » diffusé ce lundi soir sur TF1. J’avais vu les extraits et j’ai été touchée par la façon dont le handicap avait l’air d’être traité dans ce téléfilm. En effet, la fiction se présentait plutôt drôle et l’actrice qui joue le rôle de Laura avait l’air d’avoir un réel talent.

Je n’ai pas été déçue du tout ! Le téléfilm était effectivement drôle mais également très touchant. Le jeu d’acteurs des parents rudement bien mené avec Bruno Salomone et Hélène De Fougerolles. Ils ont joué à la perfection ces parents aimant et quelque peu axé sur leur fille trisomique bien qu’ils aient une autre fille.

Synopsis

Laura, 20 ans, est une jeune femme trisomique qui décide de passer son baccalauréat, comme n’importe quelle jeune fille de son âge. Elle va devoir braver les difficultés, les doutes de son entourage et le regard parfois cruel des autres. Jour après jour, épreuve après épreuve, elle va se battre pour obtenir la chance de vivre la vie qu’elle s’est choisie.

Attention spoilers

Dans ce film, on suit donc Laura, une jeune trisomique de 21 ans. Elle a une jeune soeur Chloé de 15 ans. Ses parents ont délaissé cette dernière pour s’occuper un peu plus de Laura. Laura a décidé de passer son bac et son père est très présent pour l’aider dans ses révisions. Sa mère y croit un peu moins au début. Laura souhaiterait devenir journaliste et elle pense que c’est la laisser espérer…

Au début, elle arrive au bac et son père l’a fait passer devant tout le monde. D’autres parents demandent pourquoi, et le surveillant répond « Parce qu’elle est » en montrant son visage. Réactions des parents « Elle passe le bac ?! » Elle passe une première épreuve et est interviewé à la fin par une journaliste gentille qui l’encourage et qui lui dit qu’elle est exceptionnelle. Laura est enchantée et ravie de passer dans le journal télévisé. Cependant, grande est sa déception, quand elle se rend compte qu’ils ont sous-titrés ses propos.

Au lycée, pendant la seconde épreuve, elle attend dans une salle seule sans savoir que l’épreuve a été changée de salle. Un autre élève ne sachant pas non plus arrive et se demande pourquoi il n’y a personne puis il se rend compte qu’il y a une affiche à l’entrée de la porte. Il lui dit de se dépêcher et part en courant mais elle n’a aucun sens de l’orientation et se perd. Quand il arrive à son épreuve, il en fait part au surveillant et directeur qui lui demandent d’aller la chercher.

Quand elle perturbe les épreuves du bac…

Mais l’épreuve va mal se passer car elle parle tout haut et perturbe les autres élèves. Le directeur convoque alors ses parents pour lui dire qu’il va devoir interrompre les épreuves pour Laura car il n’a pas été prévu de la mettre dans une salle seule et qu’elle devra repasser les épreuves en septembre car là il réussira à adapter quelque chose pour elle. Son père part énervée et sa mère pleure et fait comprendre au directeur que si il accepte, elle fera une interview comme lui a proposé la journaliste et fera de la pub au directeur et au lycée. Alors il cède et rêve d’avoir une palme académique et qu’elle décroche son bac…

Un jour, elle rejoint Ludo, le garçon qui lui avait prêté un crayon durant une épreuve et dont elle est tombée amoureuse. Il est avec un ami et deux autres amies. L’ami en question lui fait boire de la bière et fumer quand Ludo part se chercher à manger. Il la ramène et lui demande la bise pour se dire au revoir. Là son « pote » les prend en photos… Le père de Laura arrive et son « pote » chambre Ludo méchamment.

Son père va plus tard voir Ludo pour lui demander de laisser Laura tranquille. Du coup quand Laura le rejoint au lycée, il l’envoie sur les roses. Laura rentre chez elle en pleurant. Du coup, les parents se partagent les torts et Chloé leur dit qu’ils ont tous les deux torts, le père d’être allé voir Ludo et la mère de surprotéger Laura.

Quand elle s’échappe…

Celle-ci s’échappe pour aller retrouver Ludo et les autres mais se perd. Elle retrouve une amie trisomique dans le restaurant où celle-ci travaille. Elle la ramène chez elle. Son père arrive mais Laura veut rester dormir chez son amie. Le père rentre et jette tous les bouquins du bac. Ils ont une discussion avec sa femme et ils se retrouvent.

Le lendemain matin chez son amie, Laura est mal. La photo du pote de Ludo est sur Facebook et les autres se moquent d’elle. Elle se fâche avec son amie et part en courant, elle veut laisser tomber le bac. Son ami la rattrape et l’emmène au bac avec un voisin. Elle arrive à temps à cette épreuve et Ludo qui est devenu son ami vient dans la salle seul avec elle. Puis tous les élèves la rejoignent. Laura est contente et le directeur ne sait plus quoi faire. Il n’a pas d’autres choix que de les laisser tous dans cette même pièce.

Il y a désormais pleins de commentaires gentils sous la photo et même le directeur pose un « Like » dessus. Elle rentre chez elle et retrouve son père. Ils se réconcilient et elle veut continuer les révisions pour la dernière épreuve avec lui.

Quand elle se rend compte que ses parents ont délaissé sa soeur…

Chloé quand à elle est triste. Le garçon avec qui elle a perdu sa virginité à une fête à une copine. Elle pique la voiture de sa mère qui s’en rend compte avec son mari et Laura quand ils rentrent après la dernière épreuve de bac. Laura l’appelle et Chloé veut que les parents ne l’engueule pas quand elle rentre et des heures de conduite. Laura rajoute qu’elle veut un scooter ! Ils vont la chercher. Laura et Chloé ont une touchante conversation de sœurs. Et les parents se rendent compte qu’ils n’ont pas fait assez attention à Chloé.

Aux résultats du bac, les parents et Chloé l’accompagnent mais elle veut aller voir seule. Elle revient bredouille. Mais elle a réussi et avec mention Assez Bien, tout le monde est fier et Ludo vient la chercher pour aller faire un tour entre amis avec les autres qui l’ont finalement acceptée.

© Jean-Philippe Baltel/Caminando

Mon avis

J’ai vraiment aimé la façon dont le handicap est traité dans ce film. En effet, le téléfilm est drôle pour montrer que l’on peut rire du handicap sans que ce soit dans la moquerie. Ce film met un coup de pied aux préjugés sur les handicapés. En effet, on se rend compte qu’encore trop de personnes pensent qu’un trisomique est une personne débile avec rien dans la tête. Comme le montre dans le film les réactions de certains élèves et parents quand Laura passe son bac ou essaie de se faire des amis.

L’actrice joue extrêmement bien et à un vrai talent d’actrice. Je pense qu’elle peut prétendre à jouer dans d’autres films sans problème. Le jeu d’acteurs était touchant, Bruno Salomone et Hélène De Fougerolles jouant les parents étaient parfaitement crédibles dans leur rôle.

Un film avec un beau message…

Le message du film est parfaitement mené. Faire changer le regard sur le handicap. Faire changer les mentalités sur le handicap. Les personnes handicapées éprouvent déjà assez de difficultés dans leur vie sans avoir à subir moqueries, bassesses et médisances des autres.

J’ai beaucoup aimé la complicité entre la sœur atteinte de trisomie et l’autre non. Elles s’adorent, semblent très proches et semblent se raconter leurs petits secrets. De plus, Chloé la plus jeune, n’est pas jalouse du fait que sa sœur est plus d’attention qu’elle. Elle en veut juste à ses parents pour cela mais pas à Laura. Et j’ai bien aimé ce lien entre les deux.

Le film est adapté d’histoires vraies. Une jeune fille de 19 ans atteinte de trisomie 21 ayant eu son bac au Maroc avec la mention assez bien. Le combat de parents qui se sont battus pour que leur fille ait une scolarité normale, comme tout le monde. Le film a parfaitement réussi à faire passer ce message en étant ni mièvre ni dans le pathos. Et la jeune actrice trisomique est étonnante.

8 Replies to “Chronique : « Mention particulière » fiction de TF1”

  1. J’ai vu ce film et j’ai vraiment beaucoup été touché et ému par toute cette petite famille, surtout Bruno Salomone je dois bien l’avouer. Le sujet du handicap est vraiment bien traité et comme tu l’as dis le message est bien mené ! 🙂

  2. J’ai beaucoup aimé ce film aussi. Ça m’a vraiment touchée et en même temps, ça reste un feel good movie.

    (Après, en tant que future orthophoniste, j’ai été déçue par la séquence où elle va chez l’orthophoniste. Celle-ci n’est pas du tout crédible…)

      1. La rééducation avec le crayon dans la bouche n’existe pas… De plus, au vu de son âge et au vu du fait qu’elle passe son bac, une rééducation articulatoire ne semble pas la priorité. L’orthophoniste ne s’occupe pas seulement de la prononciation mais aussi de la production et de la compréhension du langage oral et écrit dans tous leurs aspects, sans oublier la cognition mathématiques !

        Bref mais je pense que plein d’autres professions pourraient faire ce même type de remarques dans d’autres films. Je pense aux psychologues…. :p

        Mais bon, ça reste un bon film qui ouvre le grand public à la tolérance…

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