Vendredi 13 novembre. Je n’attendais que le soir, la finale de Secret Story que j’ai attendu pendant trois mois. J’étais euphorique en attendant. Sur Twitter, je n’arrêtais pas de commenter la finale, en espérant qu’Emilie la remporte. J’avais même créé un tchat pour qu’on puisse commenter la finale en direct puisqu’on ne pouvait la regarder ensemble. Il faut dire qu’en trois mois de commentaires devant la quotidienne, je me suis liée avec les autres de la #TeamEmilie comme nous aimions nous appeler. J’étais si euphorique ce vendredi. 13. Rien ne m’avait laissé présager que le vendredi 13 était maudit… Jusqu’à…

L’horreur. La peur. L’euphorie qui redescend d’un coup. C’est sur Twitter que j’apprends la nouvelle. Sur le tchat que je viens de créer, 4 personnes. Elles semblent affolées. Je ne comprends pas ce qui se passe. Je regarde sur Google. J’apprends qu’il y a une fusillade en plein Paris. Sur le coup, je me dis que c’est encore des zigottos qui règlent leur compte. Je ne me rends pas encore bien compte. Mais pourquoi, ils paraissent tous affolés sur Twitter. Je descends. J’en parle à ma mère et mon beau-père qui regardent le foot. Ils savent, ils ont mis BfmTv pendant la pub.

J’apprends alors que ma mère a envoyé un message à mon frère. Il y a eu des explosions à proximité du Stade de France. Mon neveu y est avec des amis à mon frère. Il a 9 ans. On a peur. Deuxième explosion. Le match continue. François Hollande qui assiste au match est expulsé. Le préfet ordonne l’interdiction de sortir du stade. Nous sommes pétrifiés. Ma mère échange des SMS avec mon frère. On attend. Finalement quelques minutes après la fin du match, mon frère envoie un SMS à ma mère, mon neveu est sorti avant la fin du match, ils étaient dans la voiture dans les bouchons. Nous étions déjà rassurées. Ils n’ont pas attendu le mouvement de panique et le risque de perdre les enfants. Ils sont partis avant. Quelques minutes, qui ont paru des heures plus tard, mon frère appelait pour nous signaler que mon neveu était bien rentré. Ouf.

Il est 1h ou 1h30, ma mère va se coucher. Moi, je n’y arrive pas. Je suis bloquée devant la télé, à suivre en boucle les mêmes images qui défilent. Je n’écoute même pas. Je ne suis plus vraiment là. Plus vraiment moi. Puis, je retourne sur Twitter. Et là, je suis subjuguée. Fascinée par la solidarité que je vois alors. Les retweets de tous ses visages que les gens recherchent. Ces visages de ces personnes qui, ce soir là, se trouvaient au mauvais endroit. Et je retweete aussi. Car c’est la seule chose que je puisse faire depuis mon canapé. Et tous les retweets me donnent espoir. Celui que la solidarité n’est pas morte. Qu’elle est toujours là. Que c’est malheureux tout de même qu’il faille attendre des coups terribles comme cela pour la voir, pour la ressentir.

hands

Puis rapidement, le hashtag #PorteOuverte a pris également une réelle ampleur. Les gens proposaient d’accueillir les personnes chez eux s’ils se trouvaient dans un quartier potentiellement risqué. Une belle initiative qui a sans doute permis de sauver des vies. Pendant ce temps, les mêmes visages qui défilent. Les mêmes personnes qui sont recherchées. Les mêmes familles qui attendent. Je retweete toutes ses images. Je me souviens encore de quelques visages d’inconnus qui me marqueront alors qu’en temps normal, je n’y aurais pas prêté attention.

Il est 4h30 ou 5h, je ne sais plus trop lorsque je réussis enfin à dé-scotcher de Twitter et m’endormir. Le lendemain, je me réveille, puis je retourne sur Twitter. Les tweets continuent. Les mêmes visages qui défilent encore en boucle. On les recherche encore. Puis quelques heures plus tard, ces mêmes visages encore, pour nous prévenir qu’ils ont péri dans le drame. Ces visages innocents. Ils ont mon âge, sont plus jeunes ou à peine plus vieux. Alors, je décide de ne plus retweeter. Ça me fait trop mal. Alors, je décide d’essayer de penser à autre chose. Regarder mes séries pour me réconforter. Je peine à réfléchir alors une série légère, je me remets les Frères Scott que j’ai recommencé il n’y a pas longtemps.

livelife

C’est tout de même bizarre. Ça n’a pas tout à fait le même goût qu’avant. Tout me semble amer. Je mange parce qu’il faut bien manger parce-que je n’ai même plus faim depuis ce vendredi noir. Petit à petit, la vie reprendra son cour. En tout cas, moi je refuse d’avoir peur. Peut-être que c’est facile à dire dans ma petite ville bretonne tranquille. Mais je veux continuer à vivre, respirer librement, me sentir légère à nouveau. Je suis heureuse que les réseaux sociaux puissent solidariser les gens quand il le faut. Comme quoi, il ne faut pas toujours cracher dessus.

humeurs hellocoton

8 Replies to “Là où les réseaux sociaux sont magiques . . .”

  1. Oui ,tout le monde a étaient choqués ,moi je regardais la télé et je zappée comme d’hab quand je suis »tombée »sur le match,c était la fin et les gens commençaient à vouloir sortir…et j’ai vue les gens qui paniquait,j’ai mis BFMTV…et la..la stupeur,l horreurs…et j’ai tout de suite compris pourquoi il y avait un certain moments que j entendais des sirènes sans discontinuer…je suis restée « hypnotisée »le vendredi 13 jusqu’à 3 heure ,le lendemain,comme toi en boucle toute la journée….mais aujourd’hui, malgré les recommandations de ma mère…je suis aller mettre des bougies place de la république…pour rendre hommage à toutes ces familles endeuillées,ça aurait put être n importe qui se nos proches…mais aussi pour »essayer »de reprendre la vie « a peu près »normalement…jusqu’à la prochaine fois…malheureusement…?

    1. malheureusement vu ce qu’il s’est passé a republique je pense que si la police interdit les rassemblements c pas pr rien, ils ont aussi autre chose à faire que traiter les gens qui hurlent sans raison. mais bon je comprends la démarche

      1. Je suis d’accord avec toi mais il y a du monde tout le temps partout a paris,ont ne peut pas vivre enfermés,et j’ai pris les transports en commun ce matin,je n ai vue aucune surveillance supplémentaire…alors comme je te l’ai déjà dis …si il doit se passer « quelque chose »…ben ce sera le destin et sur Facebook aussi ils ont assurés…bisous a toi au passage…?

  2. Oui ,tout le monde a étaient choqués ,moi je regardais la télé et je zappée comme d’hab quand je suis »tombée »sur le match,c était la fin et les gens commençaient à vouloir sortir…et j’ai vue les gens qui paniquait,j’ai mis BFMTV…et la..la stupeur,l horreurs…et j’ai tout de suite compris pourquoi il y avait un certain moments que j entendais des sirènes sans discontinuer…je suis restée « hypnotisée »le vendredi 13 jusqu’à 3 heure ,le lendemain,comme toi en boucle toute la journée….mais aujourd’hui, malgré les recommandations de ma mère…je suis aller mettre des bougies place de la république…pour rendre hommage à toutes ces familles endeuillées,ça aurait put être n importe qui se nos proches…mais aussi pour »essayer »de reprendre la vie « a peu près »normalement…jusqu’à la prochaine fois…malheureusement…

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