Aujourd’hui, mon avis sur l’une de mes dernières lectures, « A l’intérieur » de Jodi Picoult. J’ai vu ce roman à la bibliothèque et même si la taille m’a fait fuir, la quatrième de couverture m’a emportée ! J’ai eu du mal à me mettre dans la lecture du fait de sa taille. Je n’aime pas les romans longs, j’aime passer d’une lecture à une autre rapidement. Mais on est vite plongé dans l’histoire et on a hâte de connaître le fin mot de l’histoire !
Titre : A l’intérieur
Auteur : Jodi Picoult
Éditeur : Michel Lafon
Date de parution : 21 janvier 2016
Nombre de pages : 605
Quand votre fils ne vous regarde jamais dans les yeux… comment savoir s’il est coupable ?
Adolescent atteint du syndrome d’Asperger, Jacob Hunt ne possède pas le mode d’emploi pour communiquer avec les autres. Enfermé dans sa bulle, il est pourtant d’une intelligence prodigieuse. Un sujet le passionne plus que tout : la criminalistique. Il parvient souvent à se rendre sur des scènes de crime, où il ne peut s’empêcher d’expliquer aux policiers comment faire leur travail. En général, il tombe juste.
Mais lorsqu’un assassinat se produit dans le quartier, l’attitude de Jacob est un signe flagrant de culpabilité pour la police. Pour la mère et le frère de Jacob, l’intolérance et l’incompréhension qui ont toujours menacé leur famille ressurgissent brutalement.
Et cette question lancinante, qui ne laisse pas leur âme en paix… Jacob a-t-il, oui ou non, commis ce meurtre ?
J’ai eu du mal à me plonger dedans. Il faut dire que les livres de plus de 600 pages me rebutent assez facilement. J’aime passer d’une lecture à une autre assez rapidement. Mais j’ai trouvé ce roman passionnant. Déjà, j’en ai énormément appris sur le syndrome Asperger, cette forme d’autisme dont souffre Jacob. L’auteur a travaillé ce sujet avec brio et décrit très bien le personnage de Jacob à qui elle donne vie. Son comportement, ses réactions, ses pensées sont finement analysées pour nous permettre de mieux comprendre les personnes souffrant de ce syndrome.
Ce roman est un roman policier. Un meurtre a eu lieu et tout se tourne vers Jacob. Lui ne comprend pas pourquoi on l’accuse. Il est incapable de répondre correctement aux questions des policiers. Puis il s’enfonce même. Il ne comprend pas comment le monde fonctionne. En effet, il n’a pas le même fonctionnement que les gens dits « normaux ». Certains petits riens du quotidien insignifiants pour nous sont douloureux pour eux. L’environnement bruyant, l’ouïe et la vue très aiguisés, la peau sensible, trop sensible au toucher si bien qu’ils ne supportent même pas qu’on les touche.
Leur esprit surtout est en surchauffe, les interactions sociales sont difficiles pour eux. Ils ne se soucie pas de l’image qu’ils rejettent. Ils ne savent pas meubler le silence, parler de la pluie ou du beau temps… Il ne comprend pas toujours les gens, car pour lui leurs actes ne suivent pas leurs paroles et vice-versa. Pourtant, en général, ils ont un QI très élevé. « Le syndrome d’Asperger est un trouble du développement affectant la manière dont le cerveau traite les informations. Il s’agit d’une forme d’autisme dite de haut niveau. Les porteurs du syndrome d’Asperger sont souvent très brillants, très doués, à la différence des autistes profonds, qui ne communiquent pas du tout. Ils souffrent cependant de déficiences handicapantes dans le domaine de l’interaction sociale. »
Ils peuvent être très intelligents mais échanger des banalités peuvent leur paraître idiots et est difficile pour eux. La compréhension des comportements sociaux ne leur est pas intuitive. Ils ne savent pas déchiffrer les gestes permettant de trahir une humeur. De plus, ils n’ont pas la moindre idée des pensées des autres et l’empathie ne leur est pas naturelle. Ils s’attachent à des choses mineures pour en oublier l’essentiel. En outre, ils sont aussi très enclins à suivre les règles et les habitudes. Et pensent ne devoir jamais enfreindre les règles pour rien au monde.
Jacob a mis en place des mécanismes pour faire face aux imprévus et surmonter les contrariétés qu’il peut éprouver au quotidien. Il est incapable de se mettre à la place des autres et pense tout par rapport à lui. Il peut faire des fixettes sur une chose. Jacob notamment fait une fixette sur la criminologie. Ce roman est passionnant et en apprend beaucoup sur ce syndrome. On apprend à faire preuve de compassion et à mieux comprendre le raisonnement des personnes en souffrant.
L’enquête est bien ficelée, l’auteur nous plonge dans le questionnement sans cesse. On se demande si on doit vraiment croire en la culpabilité de Jacob. Le roman soulève aussi le point de la culpabilité pénale. Jacob doit-il bénéficier de clémence par rapport à ce syndrome ? Ce roman pose aussi la question du jugement. Ce jugement facile que nous projetons sur certaines personnes sans savoir ce qu’il se cache derrière. Les sensibilités sont différentes, certaines choses insignifiantes pour nous ne le sont pas pour les autres.
Le roman lie à la perfection un roman axé sur l’autisme qu’un roman policier. On finit par se poser la question, quelle différence entre Jacob, cet être incapable de compassion, passionné par les crimes, se comportement de manière rationnelle, étant borné et suivant strictement les règles, pouvant paraître pour fou et un psychopathe n’ayant aucun remord pour sa victime ? On finit par se poser la question jusqu’au bout : Jacob es-il vraiment un assassin ? S’est-il rendu compte de son acte ? Le roman pointe aussi du doigt l’inégalité face à la justice et du manque d’aménagement pouvant être fait pour les personnes différentes. Jacob étant incapable de s’exprimer clairement et répondant de manière aux questions sans voir les interprétations pouvant être facilement faites derrière.
Le roman parle aussi d’une mère prête à tout pour protéger son fils même s’il a commis le pire. Une mère qui finit par douter elle-même de la culpabilité de son enfant. De plus, l’auteur choisit d’énoncer le point de vue des différents personnages, chaque chapitre passe d’un personnage à l’autre, et l’histoire est racontée de son point de vue. Cela permet de comprendre et de connaître également les pensées des autres personnages. Bref un roman passionnant, pleins de suspens, et dont on a hâte de connaître le dénouement !
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J’aime beaucoup ses romans, la façon dont elle écrit / décrit les émotions de ses personnages. Je n’avais pas entendu parler de celui là. Mais je pense qu’il me plaira.
Merci pour ton partage Dounia. Toujours contente de te lire même si c’est moins régulier qu’avant.
Merci de me dire ça, j'avoue avoir failli tout supprimer, je suis tjs en questionnement et pourtant j'ai envie d'écrire, même des articles humeurs comme avant...
Je note l'idée de lecture, 600 pages ne me font pas peur ça va :D
tu me donneras ton avis si tu le lis ! :) bonne soirée