Cela fait un moment que je pensais à l’écriture de cet article et je ne savais pas de quelle façon aborder les choses sur ce sujet d’actualité épineux. Et puis, j’ai lu cet article de Melgane et ça m’a rassurée, je me suis sentie moins seule dans mes réflexions.

La nuit des attentats sur Charlie Hebdo, j’ai écrit sur mes ressentis à vif. Je voulais garder une trace de mes émotions à ce moment là. Je ne comprends pas les terroristes, je ne comprenais pas comment on se donnait le droit d’ôter la vie à autrui en prônant un Dieu et se prenant soi-même pour un Dieu tout puissant.

Quelques jours plus tard, j’étais plutôt en colère et j’écrivais cet article où je disais que je ne me sentais plus Charlie. Oui, j’étais Charlie 5 jours plus tôt. Parce-qu’à ce moment là, j’étais dans l’émotion, l’instant présent. Après réflexion, non je ne me sentais pas Charlie car je n’approuve pas ce journal. Parce-que pour moi, il attise la haine, la propage, de la même manière que de se moquer des « gros ». Et je ne tolère aucune forme de médisance, d’incitation à la haine de la sorte.

Je ne comprenais pas le principe de liberté d’expression car au nom de celle-ci n’importe qui s’accorde le droit de dire n’importe quoi et un journal aussi choquant et insultant pour moi était une entrave à la paix. Aujourd’hui, les gens sortent trop cette expression de liberté d’expression pour se donner le droit d’être vulgaire, méprisant et choquant dans le partage de leur opinion et non je ne suis pas en accord avec ça. Liberté : ok mais tant qu’elle n’entrave pas celle des autres. Alors si tu te permets d’être méprisant, ne t’étonne pas qu’en face, on te méprise… Alors non, un écrit ne tue pas, mais des paroles, des moqueries peuvent à petits feux et lorsqu’ils se répètent tuer.

Mais malgré ça, je n’ai jamais pensé que les journalistes de Charlie Hebdo méritaient ce qui était arrivé, car personne ne mérite de mourir d’une telle barbarie. Personne n’a le droit de vie ou de mort sur personne. Oui, je condamne l’acte terroriste, oui j’ai du mal à le comprendre, à les comprendre, à comprendre au nom de quoi ils estiment le droit et même l’obligation de devoir faire ça.

Mais est-ce pour autant que les terroristes mériteraient la peine de mort ? Ne sont-ils pas eux mêmes victimes ? Quelle peine mérite-t-on après des attaques terroristes qui ont causé la mort de plusieurs dizaines de personnes ou plus ?

Je ne suis pas pour la peine de mort, car personne n’a le droit de vie ou de mort sur quelqu’un, ni les terroristes sur ces innocents mais dans ce cas ni la justice contre les terroristes. Et puis, vous pensez vraiment qu’un mec qui n’a pas peur de se faire sauter devant un millier de personnes aura peur d’un coup de feu mortel ou d’une guillotine ?

La prison à vie est-elle une bonne solution ? Nourris, logés, blanchis, un peu trop simple à mon goût… Selon la loi, en France, l’auteur d’un acte terroriste est condamné à la perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans (et non de 30 ans). A cette issue, il peut demander une réduction de peine voire une libération anticipée. La perpétuité dite incompressible, sans aménagement de peine possible, ne concerne en réalité que les meurtres d’enfants accompagnés de barbarie et ceux commis contre un représentant de l’autorité publique.

Maintenir un prisonnier à perpétuité en prison garantit vraiment le fait qu’il ne recommencera plus ? Alors que les téléphones portables circulent malgré les interdictions, un terroriste en prison pourra commanditer un attentat ! 22 ans ou 30 ans, ça change quoi quand de toute façon, il y aura remise de peine ? Nous allons laisser de côte que toute la justice est à refaire car remise de peine pour bonne conduite, moi personnellement, ça me fait bien rire !

Un amendement, voté à l’Assemblée nationale le 8 mars dans le cadre du projet de réforme pénale, veut étendre la perpétuité incompressible aux auteurs d’actes terroristes. Il évoque la possibilité pour une cour d’assises de prononcer une condamnation de 30 ans de prison contre 22 actuellement, rejetant ainsi toute possibilité d’un aménagement de peine. Mais le texte n’a pas encore achevé son parcours législatif : il a été examiné au Sénat ce 29 mars.

Mais, même en cas de perpétuité incompressible, l’article 720-4 du code pénal prévoit qu’un juge d’application des peines peut décider d’un aménagement de peine après 30 ans de prison. Cette possibilité est en réalité une obligation au regard du droit européen : la Cour européenne des droits de l’Homme interdit en effet de condamner un détenu « sans aucun espoir de sortie » et oblige ainsi la justice d’un pays à réexaminer la situation d’un prisonnier au bout de 30 ans d’incarcération.

Engagée dans la primaire à droite, la députée Les Républicains Nathalie Kosciusko-Morizet estime que ces dispositions ne sont pas suffisantes. Elle a donc interpellé Manuel Valls pour réclamer que soit mise en place « une peine de prison à perpétuité effective et irrévocable » pour les terroristes. Il s’agit de supprimer la période de sûreté pour empêcher le condamné de demander un aménagement de sa peine. Concrètement, dès sa condamnation une personne saurait qu’elle n’a aucune chance de sortir de prison.

Cependant, une personne a le droit de vouloir se réinsérer et purger sa peine dans la compréhension de ces actes et en repentir. Mais un terroriste qui n’a pas peur de mourir, n’a sans doute pas peur de rester enfermer 30 ans ? Si ? Je ne sais pas ! Mais en tout cas, si on le plaque juste en prison en le laissant avec ses idées, oui il recommencera à sa sortie, de la même manière qu’un violeur non « soigné » récidive également généralement à sa sortie.

Comme il est important de prendre en charge psychologiquement un meurtrier ou un violeur, pourquoi un terroriste ne mériterait pas également non plus d’une seconde chance et de se faire « soigner » et surtout déradicaliser.

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On est d’accord pour dire qu’un violeur n’a pas eu un passé facile et qu’il a des circonstances atténuantes car il aurait connu l’inceste (pour ceux pour lesquels c’est vrai car ce n’est pas une généralité) mais on ne peut pas accorder au terroriste cette perte de repère de la société ?

Un terroriste ne peut-il pas être aussi considéré comme une victime ? Ils se sont fait embrigader, tourné l’esprit par les recruteurs de Daesh et ne sont pas complètement responsables de leur acte au même titre qu’une personne qui n’a plus toutes ses facultés lorsqu’elle se fait embrigader dans une secte. Alors oui bien-sûr, est-ce une insulte de dire qu’ils sont victimes alors que ce sont eux font des milliers de victimes ?

Pour ma part, j’aurais tendance à penser qu’ils restent humains, des humains qui sont tombés du côté obscur et qu’il conviendrait de travailler avec eux pour les aider à faire le chemin inverse, se réinsérer et bien évidemment purger une peine qui me semble tout de même tout à fait normal, pour les victimes et au final pour eux-mêmes…

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La semaine dernière GoldFishGang a publié cet article, je l’ai trouvé extrêmement bien écrit et voir même carrément fascinant ! Au départ, je pensais que l’homme dans sa fiction, devait prendre une décision radicale du type changement de vie : nouveau boulot ou démission ou séparation avec sa femme et j’ai été très surprise de la chute. J’ai souri. Oui. Son texte était pourtant triste, c’était la réalité des plusieurs dizaines de victimes des attentats de Belgique qui avaient eu lieu quelques jours avant. Mais, j’ai aimé l’angle de vue, l’approche, le fait de montrer un côté humain à un terroriste… Car quoi qu’on en dise, un homme même près à toutes les barbaries possibles reste un être humain… qui s’est perdu… qui a fait de mauvais choix… qui a cru à une idée qu’il croit vraie… mais qui a aussi le droit à la « guérison ».

Cet article n’était pas facile à écrire, et je pense qu’il peut choquer. Je m’interroge beaucoup sur ce sujet épineux et aucune de mes idées n’est clairement définie ou vigoureusement arrêtée. C’est un sujet qui m’amène à me questionner tout simplement…

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17 Replies to “Peut-on considérer les terroristes comme des victimes ?”

  1. Je suis un partisan de la méthode « œil pour œil on t’arrache les dents ou on te crève les yeux »

    Imagine un monde ou les prisons seraient de vraies prisons aka des camps de travail forcés , de nos jours les mecs en taule ils ont salle de sport , salle ciné , ils sont nourris logés et blanchis , en gros quand ils sortent ils sont affutés et préts à récidiver , je me suis toujours dit que si j’étais dans la déche , j’aurais juste à braquer un truc et hop fini les soucis de thunes et de logements , surtout que la plupart sont suivis par toute une batterie de psys , d’inspecteurs et autres auxiliaires , les mecs ils ont limite un taf à leur sortie de taule ( tout ceci payés les imposables bien évidemment )

    Et surtout les terroristes ont le méme statut qu’un jeune de « téci » qui braque une épicerie pour bouffer ou qu’un putain de pointeur

    Je requalifierais les prions de camps de travail forcés , tu commets un crime tu en paye le prix selon la gravité , tu ôtes une vie on t’ôte la tienne , tu violes une femme on te sodomise à sec avec un piquet de champ , tu violes un gamin on te sodomise un sec avec un piquet de champ rouillé ( on t’offre le tétanos sale pointeur ) tu braque on te fout dans le camp plus ou moins longtemps ( ainsi je ne mettrais que les délinquants et petits braqueurs dans les camps et ça sera pas vacances à Ibiza , pas de tv , pas de loisirs , t’est là pour en chier boy )

    Pour en revenir aux terroristes ils s’attaquent à des valeurs qui sont pas les leurs , bon ok admettons , pourquoi pas , on tombe sur un nid on en chope un ou deux on les travaille au corps à corps , ils crachent sur la Fransse tout ça , bon on arrivera pas à te convaincre , on te rends tout ton matos , fais ce que tu veux , les mecs ils sortent du comico incrédules et là hop ils se font assommer et ils se retrouvent un peu plus tard avec leur attirail et tout leur barda dans leur piaule et dans leur bled oh mais putain ils ont toute leur famille et leurs proches là bas oh euh merde je voulais faire péter le stade de France moi pas ma famille , et boum , comme c’est dommage

    Peur d’agir , peur de se mettre une communauté internationale à dos , ah bah oui mon pauvre syrien , si ça péte chez toi c’est la faute de des tes citoyens pas de nous , quoi celui qui s’est pété vivait en france , ah non on n’a rien sur lui , désolé , réglez vos propres problèmes on en déjà assez chez nous

    Il est pas content le malien , il gueule le camerounais , bon très bien on stoppe les subventions européennes pour vos pays , aprés tout vous nous détestez pourquoi on continuerait à vous donner de la thune , vous en connaissez vous des gens qui vivent dans le rouge mais qui prétent quand méme à leur entourage ? non bah voilà ils essayent déja de rembourser leurs propres dettes avant d’aider les autres…

    Voilà ce que serait une vraie politique pour moi…

    Je renforcerais aussi les tests de citoyenneté , tu veux venir chez moi , apprends déjà ma langue et mon histoire , on te prends à l’essai tu fais chier on te renvoie dans ton pays oui voilà comme un CDD

    Je mettrais aussi un billet de plus pour les services secrets , les mecs sont géniaux ils ont réussi à déjouer une demi douzaines d’attaques depuis Charlie Hebdo avec des moyens ultra limités…

    Suite de mon programme plus tard ou pas ^^

    1. Et bien merci pour ce long commentaire et ton avis que je rejoins sur pas mal de point ! La vie dorée de la prison, non ! Le fait de vouloir vivre dans un pays mais sans s’en approprier la culture : non ! Yoann président !!!! 🙂

      1. Non mais, le Yohan,
         » si ca pete chez toi pauvre syrien ?  »  » il est pas content le malien  » …
        C’est quoi cet air de neo-colonialiste de merde, facho.
        C’est quoi le rapport entre le billet sur les terroristes et le fait que des gens demandent l’asile politique ou viennent en Europe pour fuir la Guerre (que la France encourage) dans leurs pays. C’est votre politique internationale qui est a revoir avant de vous attaquer a la politique interne des prisons. Une bonne politique « cher » francais c’est de calmer votre arrogance et votre hypocrisie, d’arreter de distribuer des legions d’honneurs a ceux qui achetent vos parfums de luxe et vos sac a mains LV ! Une bonne politique c’est de calmer vos expat’ en chien qui croient que les pays africains sont encore leur colonie, c’est de dire a votre torchon de Charlie Hebdo de merde qu’ils ne sont pas l’embleme d’une liberte mais bien l’embleme de la haine et du racisme, et de l’intolerance !
        Toi petit francais qui part dans ces pays, tu apprend leur langue ? leur culture ? non tu leur fait la morale et tu fais tes courses au supermarche Casino, pour des produits Made in France et tu crache sur le local. On te renvoie dans ton pays ? Babtou arogant.
        Ces terroristes qui se sont exploses en France et en Belgique sont des Francais et des belges, ils sont le pur produit de vos societes de fachos, ils sont nes dans vos quartiers de banlieux qui puent la misere ou vous les avez stocker comme du betail depuis des decennies. Ils sont nes dans vos pays ou la competence seule ne suffit pas, il faut avoir le nom et l’adresse qui va avec. Alors qu’en Afrique meme en ayant un niveau de merde, vous vivez comme des Sultans. Ces terroristes qui sont aller s’entrainer au Djihad, c’est vos pays qui les ont encourager. Ce qui se passe aujourd’hui en Libye et en Syrie demandez vous qui l’a encourager. L’ingerence dans les affaires internes d’un Etat, ca a toujours ete la specialite de la France qui se revendique mere des Droits de l’homme. Quand on lis ce que tu ecris sur les divers actes de tortures qui te font fantasmer, on comprend bien que ce ne sont pas les droits de l’Homme qui coulent dans vos veines, Lorsque ca touche les  » indigenes » c’est tant mieux pour eux, mais la vie des europeens est trop chere, et a trop de valeurs. Vous parlez des terroristes, mais le terrorisme existe depuis des lustres, alors reveillez vous. Le monde n’est pas Paris, le monde n’est pas Charlie.
        Lorsque tu dis ils rentrent chez eux, chez eux c’est chez toi, oui, la France celle qui parlent encore d’origines et de races. Et cette Belgique qui a ete le QG des extremistes du monde, des convertis islamistes dangereux. Leur Bled c’est le tien, alors ne renvoyez pas vos cas sociaux dans des pays qui ne sont pas les leur, dans lesquels ils n’ont jamais mis le pied. Jugez les chez vous, emprisonnez les chez vous, occupez vous d’eux car c’est sur votre sol qu’ils sont nes, votre langue qu’ils parlent et vos valeurs tronques qui les ont decues et en ont fait des monstres.

  2. Coucou,

    Bernard Lahire a écrit à ce propos un livre qui s’appelle « Pour la sociologie et pour en finir avec la soi-disant « culture de l’excuse ». il explique qu’il en a marre d’entendre les politiques et journalistes dire que nous sommes tous totalement responsables de nos actes, que nos histoires, nos milieux sociaux n’excusent pas nos choix car nous sommes capables de faire « des choix raisonnés » et Bernad Lahire explique que selon lui (et selon l’ensemble des études sociologique) c’est faux, que nous sommes forcément influencés par nos blessures, ce que nous vivons au quotidien et quand notre vie est faite de misère, d’abandons, de racisme, d’exclusion, de violence nous sommes ben plus enclins à « faire de mauvais choix » à se radicaliser, à voler, à violenter.
    C’est facile quand on a eu une belle vie de croire que nous sommes totalement libres pourtant c’est évident que nos vies influencent fortement nos choix. Quand un enfant est brimé, maltraité, que l’on ne s’occupe pas de le stimuler et qu’il vit dans l’insécurité et la violence il est une proie facile pour les influenceurs en tout genre.

    En revanche, expliquer et chercher les causes d’un problème (comme le terrorisme), sans pour autant l’excuser, est essentiel pour commencer à la régler. Dire « ils n’avaient qu’à », « il auraient du », « moi j’aurais fait comme ça » ne mène nulle part et relève souvent du discours de personnes au parcours privilégié qui ne savent pas ce que c’est de voir sa vie régie et enfermée par des impossibilités sociales, financières, raciales, etc.
    Se dire que notre société n’a pas conduit à façonne ces terroristes est encore une manière de se voiler la face et pendant ce temps là on en règle pas le problème…

    Merci pour ton article 🙂

  3. Donc y’a deux poids deux mesures plutôt que de chercher des solutions , on tergiverse oui mais c’est pas de leur faute blablabla , ils sont enfermés dans un carcan , il faut pas stigmatiser et pendant ce temps on débat , on avance pas , je reconnais peut-être que je balance des idées dans le vent mais au moins je cogite dessus , je suis pas là à hésiter…

    On n’explique pas le terrorisme on le condamne point

    Je ne suis peut-être pas visé mais je le prends pour moi ce comm’ , il faut sortir de ce carcan imposé que si on vit en cité on en sors jamais…

    1. Je n’avais même pas lu ton commentaire Yoann donc ne le prends pas pour toi 🙂
      Les gens ne deviennent pas violents sans raison et ce n’est pas pour rien que ceux qui ont des conditions de vie les plus misérables sont aussi ceux qui passent à l’acte la plupart du temps : c’est un fait (largement prouvé). Point.

      Croire que les gens ne sont pas du tout influencés par leur vie de misère est souvent une réaction de personne qui n’ont pas connus cette misère (n’y voit pas non plus une attaque, il est très difficile d’imaginer ce qu’est la vie d’un noir/arabe pauvre d’une cité quand on est blanc ou autre et d’une classe défavorisé, de même qu’un homme a du mal à s’imaginer ce qu’est pour une femme la vie au quotidien ou le harcèlement de rue, c’est comme ça, on ne e vit pas on ne le voit pas). A cause de cela, certains ne comprennent pas que l’on ne puisse pas vivre la vie de manière totalement libérée. Mais quand tu as été un enfant battu, quand la personne la plus intelligente de ton entourage avait seulement un BEP, quand tu sors de chez toi la peur au ventre, quand ton seul espoir parce que tu es noir/arabe c’est une vie d’usine au SMIC et que tu sais très bien que tu as une chance sur 10 000 de t’en sortir un peu mieux que les autres oui cela change ta façon de penser. Oui le désespoir est proche. De même que les gens favorisés sont influencés par un entourage au petit soin, une accès à la culture et la fréquentation de gens au langage plus érudit voient leu vie influencée grandement par leur entourage. Les faits sont là : il y a des favorisés et des défavorisés. Il y a une reproduction sociale, on échappe difficilement à son milieu : la plupart des gens n’arrivent pas à donner à leurs enfants les outils suffisants pour qu’ils sortent de leur milieu social. C’est pour ça que seule une minorité de fils d’ouvriers ou d’employés fait de hautes études. et les favorisés Bref, et tout ça, notre parcours, notre vie influence notre moral, nos rêves, nos espoirs, TOUTE notre façon de voir la vie.

      Maintenant si tu lis attentivement mon message j’explique bien que chercher à comprendre ce n’est pas excuser, c’est au contraire comprendre pour ensuite mieux agir.

      Par exemple, imaginons que l’on se rend compte que les radicalisés viennent majoritairement de tel ou tel milieu (banlieue pauvre où les gens sont en vase clos communautaire ou encore jeunes de classe moyenne en recherche identitaire parce que la société ne leur fournit aucun espoir, aucun but dans leur vie, etc.) on peut alors commencer à agir en se disant que si dans vingt ans on éclate ces cités, qu’on reloge les gens avec une certaine mixité et qu’on essaie de redonner à la jeunesse espoir en le futur (via par exemple des emplois moins précaires) on évitera peut-être une nouvelle génération d’exclus sociaux qui ne trouvent pas comme autre moyen désespéré de se venger de la société que de se laisser embrigader et de tuer.

      En disant cela personne n’excuse personne. On prend juste les faits et on regarde sur quoi il faut agir, à la source.

      Bernard Lahire explique très bien cela dans son livre. En gros c’est comme pour une maladie : on cherche d’abord à comprendre comment le virus agit pour ensuite l’éradiquer. Rien de plus 🙂

  4. Ton article était très intéressant même si j’avoue ne pas trop savoir quoi en penser. J’aimerais vraiment avoir cet idéal en moi qui serait pour la réinsertion et la rédemption de ces gens-là, ne pas tomber dans cette idée de vengeance et tu as aussi raison pour la prison dorée. Mais ce n’est pas le cas. Je veux les voir payer. Alors qu’ils ne meurent pas, puisqu’ils s’en foutent. Mais être enfermés à vie dans un cachot, sans rien, je ne serais pas contre…

  5. Mais les gens expliquent qu’ils ne faut pas condamner , il faut étre tolérant , chercher à comprendre et bizarrement quand ça arrive à leurs proches on a plus le méme point de vue d’un coup

    Blabla pas de vengeance , il faut les faire changer grâce à l’éducation , bah oui les terros vont changer si ils font cours de poterie ou qu’ils apprennent l’algèbre

    Cela dit c’est vraiment un article intéressant avec du débat comme j’aime

    Je veux juste faire comprendre que le terros ne cherchent pas à se faire comprendre , à vivre en harmonie avec les autres non ils cherchent à imposer LEURS idées et pas avec de l’argumentation , non par la force

    Vous voyez vraiment vivre dans une société ou les femmes doivent porter le voile en public , ou elle n’ont pas le droit de parole ou de vote , ou la liberté de presse est illusoire du genre  » t’est libre de publier ce qu’on te dit de publier ou tu crames »

    L’islam est une religion et reprend la suite du catholicisme vieillissant cad ce que faisait le catholicisme y’a 1000 ans , la guerre , la terreur , décrédibilisation de la science et des arts et des lettres etd e la recherche

    1. Bah en fait j’ai jamais dit que je pensais pas qu’il fallait pas punir, juste ne pas uniquement punir pr qu’ils récidivent après. La deradicalisation doit être faite et réussie. C’est ça que je voudrais !

  6. Article très intéressant qui amène un point de vue légal sur ce débat très sensible du terrorisme et de la peine à appliquer à ces acteurs. Encore faudrait-il qu’ils soient attrapés vivants car il n’est pas rare qu’un incident arrive pendant l’arrestation et que le terroriste en question soit tué sur le coup….

    Je n’ai perdu personne dans un attentat alors mon point de vue peut être relatif mais j’estime qu’il n’est pas bon de répondre à leur violence par notre violence. Cela ne résout rien. Et comme tu le dis très bien, s’ils étaient prêts à mourir pour leur cause, alors la peine de mort ne devrait pas leur faire peur. Malgré le fait qu’ils sont seuls à décider lorsqu’ils appuient sur la détente de leurs armes à feux, ou sur le détonateur de leurs bombes, ils restent des personnes embrigadées et manipulées par des religieux radicaux et décidés à faire le mal, à blesser, tuer et faire souffrir les autres parce qu’ils sont intolérants.

    Tenter de leur accorder le pardon demande une force et un mental proches du surhumain. Et pourtant, je pense que nous en sommes capables. Plutôt que de les tuer, les pousser à reconnaître leurs responsabilités, leurs torts, leur ouvrir les yeux sur les vies humaines qu’ils ont détruites pourraient leur faire un choc, les réveiller, les sortir de ce bourrage de crâne qui a fait d’eux des machines à tuer. Nous avons peut-être tous un peu de violence en nous, mais peu passent à l’acte. Le problème c’est ce que quand ils le font, les dégâts peuvent être considérables et les médias font tourner des infos/intox en boucles qui n’aident pas à rassurer les populations.

    J’aime beaucoup ta conclusion. Malgré tout les terroristes restent des êtres humains et si nous ne voulons pas tomber dans leurs travers, nous devrions tenter de passer au-dessus et de les traiter comme des personnes qui se sont perdues et que nous pourrions tenter d’aider.

  7. Merci d’avoir pris le risque d’aborder ce sujet délicat.

    Pour ma part, je partage ton point de vue concernant le suivi psychologique et tout le travail de déradicalisation tout aussi justifié, si ce n’est plus, pour un terroriste, aussi bien que pour pour un violeur.

    Je rejoins l’avis de Sabrina en rappelant que le climat social n’est pas le seul responsable. Tout comme les sectes, le discours djihadiste ne peut, selon moi, « prendre » que lorsqu’il existe une faille identitaire et un trouble de la personnalité sous-jacent, conséquence d’une dynamique familiale perturbée ou d’une expérience traumatique.

    1. je n’ai pas développé ce point mais je suis d’accord, je n’ai d’ailleurs je crois, pas chercher à comprendre qui est responsable, c’est difficile à le savoir en fin de compte même si évidemment il y a du climat social et familial egalement effectivement !!!!

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