La communication est un échange entre deux ou plusieurs personnes. C’est un processus dynamique, qui fait évoluer la situation. La communication est l’ensemble des interactions avec autrui qui transmettent quelque information. Nous communiquons chaque jour, nous ne pouvons pas y couper. Mais savons nous vraiment communiquer ?

Car entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez comprendre,  ce que vous voulez comprendre, ce que vous comprenez : il y a au moins neuf possibilités de ne pas s’entendre ! Entre le 100 % de ce que l’on veut dire, seulement 10 % est répercuté, entre les baisses successives de pourcentage de ce qu’on dit réellement, ce qui est écouté, ce qui est entendu, ce qui est compris et finalement retenu !

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On distinguera la communication de masse à celle entre deux individus ou un groupe individus. En effet, dans la communication de masse il n’y a pas d’interactions, il s’agit de la diffusion d’un message d’un émetteur (celui qui transmet) à un très grand nombre de récepteurs via la presse, la radio, la télévision etc etc…

Il existe plusieurs freins à la communication notamment des freins liés aux personnes ou des freins environnementaux. Les obstacles liés aux personnes peuvent être un vocabulaire non adapté au récepteur, un récepteur qui manque d’écoute ou d’attention, l’un ou l’autre qui éprouvent des sentiments pouvant nuire à la compréhension du message ou alors ils sont influencés par le contexte relationnel et modifient leur comportement en conséquences. Les obstacles environnementaux quand à eux sont les bruits perturbants autour, les intervenants extérieurs qui interfèrent (lors d’une discussion en lieu public, transports ou autre par exemple), ou lorsque on fait autre chose lors de la discussion (téléphone, ordinateur, télévision ou autre).

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Il est important de prendre conscience de l’influence de son comportement non verbal, c’est-à-dire : le regard, les expressions du visage, le comportement vocal : le ton employé, l’attitude et les mouvements etc etc. Et pour cette raison, la communication écrite peut très facilement être source d’incompréhensions, de maladresses et de malentendu car nous n’avons pas les personnes face à nous.

En effet, dans une communication, les mots ne représentent que 20 % des informations échangées alors que 80 % des messages sont non verbaux et plus ou moins conscients. D’où l’importance d’ouvrir l’œil à l’autre lors d’une communication, pour faire attention à tous ces signes non verbaux.

D’où l’importance de l’écoute active pour bien comprendre le message que l’émetteur cherche à transmettre, c’est-à-dire ne pas hésiter à demander de reformuler une chose que l’on n’aurait pas bien comprise et à questionner l’autre.

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La communication a un certain enjeu et selon l’enjeu en question, nous allons mettre en place un comportement de séduction ou de pouvoir face à l’autre. En effet, selon la discussion engagée, nous pouvons vouloir tenir une certaine distance face à l’autre et nous n’aurons pas alors le même comportement que si nous cherchons à le séduire. Nous n’aurons pas la même façon de communiquer non plus si nous cherchons à convaincre l’autre et non pas seulement lui transmettre un message.

Chaque individu n’a de plus pas la même perception de la réalité, d’où les malentendus existants. Il est donc difficile de communiquer avec une personne qui ne voit pas les choses de la même façon que nous ; divergences pouvant être expliquées par la culture, l’âge, l’éducation, la personnalité, l’expérience, la classe sociale etc etc…

Ainsi, on améliore sa communication en apprenant à observer l’autre et en tenant compte d’autrui tout en adoptant une attitude de contrôle à l’égard de ses propres perceptions et de ses propres interprétations.

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Nous ne voyons pas la même réalité car nous n’avons pas tous la même perception des choses et nous ne sommes pas toujours objectifs. A tous les niveaux, nous n’avons qu’une connaissance partielle de la réalité (nous ne voyons que certaines longueurs d’onde, ne percevons pas tous les sons etc etc). La raison de notre non-objectivité vient du fait que nous avons une « appréhension fantasmatique de cette réalité ».

D’où la nécessité de comprendre l’autre, voyons le à travers d’un exemple :

Une femme conduit sur une route et un homme conduit sur cette même route en sens inverse. Quand ils se croisent, la femme baisse sa vitre et lui crie « cheval! ». Immédiatement, l’homme descend sa vitre aussi et lui répond : « grosse vache! » Ils continuent chacun leur chemin. L’homme, qui rit encore de ce qu’il a répondu à la femme, prend une courbe et …. c’est l’accident ! Il y avait un cheval au milieu de la route qu’il n’a pas pu éviter. Le fantasme populaire veut que « les hommes ne comprennent jamais ce que les femmes disent ».

Communiquer c’est mettre en commun alors si on refuse cet acte, on refuse tout projet humain.

Albert Jacquard

Ainsi, il est important d’avoir une écoute active lorsqu’on communique. C’est-à-dire ne pas hésiter à poser des questions, demander des reformulations, être disponible, mettre de côté ses ressentis et dissocier ses opinions, comprendre l’autre à travers les signes qu’il nous renvoie, et avoir à l’esprit que « chacun a sa réalité ».

Il est important de différencier les faits, ses opinions et ses ressentis. Les faits sont concrets, quantifiables et vérifiables. Les opinions sont des appréciations que l’on porte sur des personnes ou des situations et fondées sur les représentations qui nous entourent, nous influencent et nous amenant à avoir des idées toutes faites ou des observations personnelles que nous avons généralisés de façon abusive (ex : Les Renault sont les voitures les moins fiables). Il est utile en communication de dire ce que l’on ressent et parler en son nom car cela permet un vrai dialogue.

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Il ne faut pas non plus avoir peur du silence qui permet un temps de réfléchir à ses idées pour répondre à autrui ou tout simplement reprendre son souffle.

En définitive, un communiquant efficace dispose d’un savoir être : confiance en soi, en ses atouts, capacité à s’affronter, cohérence, crédibilité, ténacité, capacité d’influence, lucidité sur soi-même, capacité de remise en question ; mais il dispose également d’un savoir-faire : capacité à progresser, arguments clairs et adaptés à l’autre, fermeté, recherche d’informations pour bien comprendre l’autre (d’où les questions), absence de propos irritants, pas d’attaque / défense.

Penses-tu alors être un bon communiquant ?

5 Replies to “Êtes-vous sûr d’être un bon communiquant ?”

  1. C’est vraiment ultra intéressant cet article teinté de socio et de psycho ! J’ai des cours de journalisme à Lisbonne et c’est exactement les premières choses qu’on apprend (et ton article à le mérite de ne pas être en portugais hihi). Vraiment génial bravo pour ton travail !

    Léa-Marie de http://www.mysweetcactus.com

  2. Très bon article… Qui nous montre aussi qu’il y a de travail à faire si l’on veut être un bon communiquant, et donc en phase avec autrui.
    Jacquard avait raison ! (comme toujours !)

  3. Article bien structuré, complet et clair… c’est donc la preuve que tu maîtrises le sujet 😉 C’est aussi un article très utile et qui mériterait d’être lu (et compris) par les adeptes des réseaux sociaux, indispensable si vous êtes administrateur d’un groupe sur Facebook par exemple 😉

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