Il y a 13 ans sortait le film « Tanguy ». Ce film raconte l’histoire d’un homme de 28 ans qui vit toujours chez ses parents, qui s’y sent bien et qui ne veut pas en partir. De ce film est donc née l’expression « Phénomène Tanguy ». C’est un phénomène social selon lequel les jeunes adultes tardent à quitter le domicile familial. Ce phénomène existait déjà bien avant la sortie du film mais celui-ci a révélé ce « syndrome » au grand public. Les jeunes sont autonomes de plus en plus tard, du fait de l’allongement de la durée des études, et puis de la difficulté de trouver un travail et donc un logement à cause de la hausse considérable des loyers.

Cependant, certains jeunes adultes ont également peur de l’indépendance et des responsabilités qu’ils auront à assumer financièrement en ayant leur propre logement. Ou peur de la solitude. Le contexte économique se portant de plus en plus mal empêche l’adulescent (adulte se comportant comme un adolescent en restant chez ses parents par exemple) d’avoir foi en son avenir. Il éprouve alors le besoin d’être rassuré et rester chez ses parents en est un bon moyen.

De plus, avant, les jeunes adolescents se mettaient en couple avec la personne avec laquelle ils se mariaient beaucoup plus tôt qu’aujourd’hui. Ils finissaient leur études, trouvaient un travail, se mariaient et allaient donc vivre ailleurs avec leur moitié. De nos jours, les relations sont plus compliquées et un couple attend d’être réellement bien ancré pour s’installer ensemble.

Toutefois, ce phénomène « Tanguy » est différent selon les pays, les coutumes et les cultures, je me mets donc uniquement du point de vue français.

All that Bara

Il arrive aussi que le jeune adulte soit parti, et qu’il revienne. On parle alors de « génération Boomerang ». J’en fais partie. Cette expression désigne les jeunes adultes ayant quitté le domicile familial mais qui y retournent suite à une ou plusieurs circonstances, telles que le chômage, une rupture sentimentale ou des difficultés financières dues à des salaires au plus bas et des situations professionnelles toujours plus précaires. Les causes restent donc les mêmes.

Le Tanguy tend à rester le plus longtemps possible mais la génération Boomerang quant à elle a bien vécu seule, est partie depuis plusieurs années parfois, a pris son envol mais revient au cocon familial. Ils ne sont plus « adulescents », se sont assumés seuls, y sont parvenus mais un aléa de la vie est venu tout bouleversé, que ce soit une rupture sentimental, un licenciement conduisant au chômage, ou des difficultés à assumer un loyer trop cher.

La génération Boomerang se distingue des « Tanguy » car la situation est subie et non plus voulue.

Cependant, la cohabitation entre l’adulte et les parents n’est plus évidente, entre les parents tentant de reprendre leur rôle de parent et l’adulte ne souhaitant par voir disparaître son indépendance acquise.

Je fais partie de cette génération Boomerang. En février 2013, je m’installais en couple avec mon Ex rencontré deux mois plus tôt. Le véritable coup de foudre et ne souhaitant pas subir la distance, il avait tout quitté pour venir s’installer avec moi. Un job trouvé à deux pas de l’appartement dans lequel nous avions jeté notre dévolu et l’affaire était dans le sac ! Cependant, décembre 2012 notre histoire s’achevait et je signais alors l’état des lieux de l’appartement à nouveau. Mais seule cette fois. Je ne pouvais pas envisager de rester dans ce lieu après son départ. Je suis donc retournée chez maman et aussitôt j’ai repris ma place d’adolescente et maman celle de la protectrice et de la parente.

Aujourd’hui, j’aimerais repartir. Vivre seule. M’assumer. Essayer de m’assumer. Mais ma situation financière ne me le permet pas vraiment. Je ne gagne pas assez bien ma vie et le prêt en cours pour la voiture me plombe déjà pas mal une petite partie du salaire.

Mais, c’est embêtant de vivre chez ses parents. Peu de sorties, pas d’invitations à la maison… Envisager de se remettre en couple est une utopie…

Et toi, tu vis toujours chez tes parents ? Tu y es revenu(e) ?!

5 Replies to “Génération Tanguy VS génération Boomerang . . . !”

  1. Beau billet ma choute. Perso, je fais partie de la génération qui essaye de voler de ses propres ailes ^^ J’ai quitté mon pays pour atterrir sur un nouveau continent dans le cadre de mes études sup. Je vis seule depuis 2009 dans mon petit appart au caaaalme j’ai envie de dire. C’est pas toujours facile d’être loin de tout pays, famille, parents mais c’est la vie. Je ne me plains pas, je kiffe ^^ et te souhaite de pouvoir t’envoler à ton tour 🙂 tu verras, tout vient à point a qui sait attendre. (ouuuh je parle comme une vieille quinqua :D)

  2. Pour ma part, si je n’avais pas rencontré mon copain, je vivrais encore chez mes parents… il y a non seulement la difficulté hallucinante à trouver un job, mais aussi à le garder, à gagner suffisamment, et à faire face aux exigences des propriétaires (c’est pas avec un smic qu’on gagne trois fois le loyer). Et encore, avec mon homme on est restés quasi 6 mois chez sa mère, le temps de trouver un propriétaire suffisamment intelligent pour comprendre qu’on pouvait largement faire face à nos frais.
    Et si je devais rompre avec lui, bah vu que je n’ai pas de travail, je serais obligée de retourner chez ma mère. Le pire, c’est que vu que ma mère est du genre à tout me faire payer vu « qu’il faut bien que je participe » ce serait un cercle vicieux, elle me pomperait toutes mes économies -_-

      1. Oui je trouve ça normal de participer aussi, mais le truc c’est que ma mère est un gros rat, et avec elle ce n’est plus une participation, c’est assumer tous les frais de la maison, se taper toutes les corvées et compagnie, sous prétexte de « participer » –« 

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