Il a lu mon article mardi. Il m’a écrit mardi soir. En le lisant, j’étais à la fois mal et soulagée. Mal parce-que ses mots me paraissent sincères. Et que ça m’énerve que ça se finisse comme ça. Soulagée parce-que s’il n’avait pas réagi, je serais sûrement restée dans l’idée que ce n’était qu’un pauvre con. Il m’a envoyé un message où il me disait qu’il ne m’avait jamais utilisée. Qu’il est sincère avec moi depuis le début. Qu’il n’est pas un manipulateur qui a voulu m’attirer dans ses filets. Que c’est compliqué de faire en sorte que je le crois sur paroles. Qu’il comprend mes doutes.

Que les mots qu’il a eu pour me réconforter quand ça n’allait pas, toutes ces choses que l’on s’est dites, tout était sincère. Qu’il s’est attaché et qu’il tient à moi. Qu’il ne se passe pas une journée sans qu’il y pense. Sans qu’il essaye de voir clair dans sa tête et de sortir de ce labyrinthe où il s’est empêtré. Qu’il est tellement et vraiment perdu. Mais qu’il tient à moi. Et que jamais il ne s’est moqué ou joué de moi. Qu’il est juste complètement paumé… Ce message m’a perturbé… Parce-qu’il me paraît sincère. Parce-qu’il me manque et parce-que je tiens à lui encore… Parce-que ça me fait mal de le savoir si mal…

Je ne veux plus douter…

Mais je ne veux pas avoir de doutes… Je ne veux pas commencer une histoire dans des doutes. Je ne veux pas avoir peur de ne pas être assez bien. De ne pas être la seule. De voir si ça passe ou si ça casse. Je ne veux pas être celle que l’on teste et que l’on jette. En se disant que c’était mieux ce qu’on avait avant… J’en demande peut-être trop. Soit. Bin, c’est comme ça. Et c’est à prendre ou à laisser… Mais si on me prend, ce n’est pas une éventualité. Ce n’est pas peut-être puis au final non. Et ce n’est pas en se disant, on verra si c’est mieux qu’avant…

Je ne lui ai pas répondu sur le coup. J’ai eu peur de lui répondre. J’ai peur de tourner en rond comme c’était le cas sur la fin. Je n’ai pas envie de me faire souffrir davantage. Alors j’écris ici en sachant qu’il me lit. Pas très courageux tout ça. Au final, c’est moi qui ait fui. J’ai fui une situation que me faisait du mal. Mais lui me manque. Ce qu’il me disait, les mots qu’il a eu pour me réconforter, les conseils sensés qu’il me donnait. Je n’ai pas oublié. Ce qu’il me faisait ressentir et que je croyais mort chez moi, je n’ai pas oublié non plus…

Je lui ai reparlé…

J’ai écrit ces mots mercredi. Je reprends l’écriture de cet article ce jeudi après-midi. Hier soir, je lui ai répondu. J’ai pensé à lui dans la journée et je suis allée sur le tchat de foot pendant quelques minutes. Il est arrivé quand je partais. J’ai eu envie de lui répondre. Je l’ai fait. Je ne pensais pas répondre ensuite et puis on a parlé. C’était moins bizarre que les autres fois. Je crois que je n’en attends plus grand chose alors j’ai moins de pression. Il m’avait manqué. Ça m’a fait du bien de lui parler. J’ai toujours du mal à comprendre ce qu’il a dans la tête. Qu’il soit paumé me fait du mal. J’aimerai qu’il soit juste bien…

J’ai dit à J que j’allais lui parler. Il l’a mal pris. Il disait qu’il avait servi à rien. Que je me tournais toujours vers l’autre con… Je peux le comprendre. J’ai joué sur deux tableaux. Même si j’ai été honnête en lui révélant l’existence de A. Quand j’ai arrêté de parlé avec A, j’ai continué de parler avec J… On s’est dit des choses. Peut-être que j’aurais aimé que ces choses viennent de quelqu’un d’autre, d’A… Je ne sais pas. Je ne sais plus. Moi aussi, je suis complètement perdue. Je comprends que J m’en veuille. Même s’il dit que non, je sens bien que oui…

… Puis, je me suis fâchée avec le second…

Je lui en veux aussi un peu dans le fond. Il a dit que j’étais amoureuse de A, qu’il avait servi à rien. Qu’il me laissait me retrouver avec lui. J’ai pas aimé ce que ça sous-entendait. Même si c’était inconsciemment, ça sous-entendait que je l’avais pris pour un con. Que je m’étais joué et servi de lui. Alors que dans l’histoire, si j’avais voulu en prendre un pour un con, l’autre n’aurait pas été au courant de l’existence de l’autre. Ça m’a refroidi. Je ne lui ai pas beaucoup parlé aujourd’hui. J’avais besoin de me retrouver aussi… Quand à A, je l’avais prévenu. Je lui ai parlé hier soir, soit. Mais je ne veux pas qu’on se reparle chaque jour…

Pour être honnête, peut-être que ça m’a plu de savoir que je plaisais. Moi qui pense toujours n’attirer personne, j’avais deux mecs qui s’intéressaient à moi. Je ne sais pas si de mon côté, je me suis vraiment intéressée à eux. J’ai commencé à moi m’intéresser au moment où eux m’ont montré leur intérêt. C’est peut-être juste ça que je voulais. Qu’on me montre de l’intérêt… J’en sais plus rien… Et de toute façon, ça ne me mènera nul part. Alors oui, prendre mes distances est ce qui me paraît le mieux à faire là pour le coup…

Serais-je prête un jour ?

Je crois qu’A a besoin de me rencontrer pour savoir où il en est. Je sais que j’ai un blocage. Que dès que ça commence à parler rencontre, je fuis, j’ai peur. Il le sait. Il me dit que voir la personne en face pourrait me faire voir les choses différemment. Peut-être, mais lui aussi. Et j’ai peut-être peur de ça. Peur qu’au final, il se rende compte que non, il n’est pas attiré par moi. Quant à moi, je me connais, si je lui plais, je flanche. Peu importe si c’est réciproque. Parce-que j’ai besoin de me sentir aimée… Parce-que ça a été comme ça avec D, puis avec F, mes exs. A la base, je n’étais pas forcément attirée, encore que pour F, c’est différent, j’ai flanché direct quand on s’est vu pour la première fois… Et cette première rencontre avait tellement été idyllique que peut-être que j’idéalise trop les futures hypothétiques

De toute façon, je ne suis pas prête. Je ne me fais pas encore assez confiance. Je ne peux pas faire confiance aux autres si je ne me fais pas confiance. Tout comme je ne peux pas aimer quelqu’un d’autre si je ne m’aime pas. Je cherchais pas. Moi, à la base, je ne pensais qu’à un mec inaccessible mais je le savais. J’en souffrais pas au contraire. Et je me suis accroché à lui, à cette admiration pour lui pour ne plus voir les autres mecs. Tout ça, m’est tombé dessus comme ça. Je ne m’y attendais pas. Seulement là pour le coup, c’est un petit trop pour moi… Retour aux sources… Qu’on ne s’étonne plus que je préfère penser à Grizou.

4 Replies to “Quand je me suis perdue…”

  1. Et si, pour une fois, le spontané prenait le dessus ?
    Et si, pour une fois, tu envoyais balader tous tes doutes et rencontrais A ?
    On est jamais assez prêtes…on ne s’aime jamais suffisamment pour être sûres de nous-mêmes !
    On se demande toujours si on sera assez bien et assez belle pour lui…et on se demande toujours s’il sera assez bien et assez beau pour nous !
    C’est inévitable !
    Et c’est pour tout le monde pareil !
    Quand on aime vraiment, quand on a des sentiments réels envers quelqu’un, alors on a peur, forcément !
    Peur d’être déçue et peur de décevoir… C’est ainsi…
    Alors et si pour une fois, c’était toi qui prenait ton destin en main ?
    Et si c’était toi qui provoquait cette rencontre, et mettais ensuite un point final à cette histoire ou 2 points pour en commencer une nouvelle, fantastique ?
    Ose, Dounia !
    Sois actrice de ta vie !
    Prouve-toi que tu peux !
    Aies confiance, car tu peux avoir confiance, c’est certain, si tu le décides en tous cas !!!
    Tu es une belle personne !
    Relève la tête, rencontre-le et TOI, décides !
    Si tu ne le fais pas, tu auras toujours dans un coin de ta tête et de ton cœur, une impression d’être, peut-être, passé à côté d’une belle histoire… Et tu ne sauras jamais…
    Alors, libère-toi de cette pensée, ose, et vis !
    Qu’as-tu à perdre, au fond ???
    Tu mérites tellement !…
    C’est TOI qui décide Dounia, ne l’oublie jamais !!!
    Courage…
    Je t’embrasse fort, je te lis et pense à toi…
    Céline Inès.

    1. Coucou Céline, merci de m’avoir lue et de m’avoir laissé ce petit commentaire encourageant !
      Je ne sais pas pourquoi je n’ose pas. J’ai peur. Et je pense être bloquée par autre chose aussi.
      C’est un peu compliqué actuellement dans ma tête, j’ai besoin de temps pour réfléchir.
      Je veux pas me brusquer plus que je ne suis déjà.
      Mais j’y pense… C’est déjà un pas….
      Merci 🙂

  2. C’est le jeu des relations, le pari de la vie, de l’amour, que telle histoire fonctionne ou que telle autre ne fonctionne pas. On ne peut jamais savoir. Les sentiments ça ne se calcule pas!
    La seule chose à faire c’est d’oser!
    Se lancer, advienne que pourra!

    Je suis tout à fait d’accord avec toi sur la confiance et l’amour de soi, mais si tu attends de ressentir ça à 100% tu risques fort de regarder la vie passer. Les regrets c’est le pire!
    C’est dans la relation à l’autre qu’on se construit, qu’on grandit aussi Dounia.

    1. J’ai besoin d’un peu de temps, lui aussi de toute façon.
      Je réfléchis, pas trop, mais ça fait son chemin dans ma tête.
      Je dois me libérer, prendre mon indépendance aussi, me débloquer en fait.
      Sur tous points 🙂
      Merci

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